Le Régional : article du 23 Avril 2014

Article Régional du 24 Avril : Sénécole, la solidarité sans frontière

Lire l’article :

Sénécole, la solidarité sans frontières

Certains traversent le désert pour apporter la connaissance et construire l’avenir de centaines d’enfants. C’est le cas de Sénécole, association de bénévoles de Pélissanne, qui a décidé de faire du mot solidarité un hymne à la générosité. Les responsables, Jean-René Greneau et Laurence Canavèse nous en disent un peu plus.

Comment s’est déroulé le périple de votre dernière mission au Sénégal ?

Tout d’abord, il faut dire qu’une grande collecte a été organisée à Pélissanne. Nous avons récolté des fournitures scolaires, des manuels scolaires, des livres, des chaussures, des cartables au profit des élèves de Sénécole. Le service Education Jeunesse de Pélissanne était notre partenaire dans cette collecte et a permis d’impliquer les parents du village dans ce projet. Les trois véhicules sont partis chargés de plus d’une tonne de fournitures. Après une traversée de la Méditerranée en bateau, les trois véhicules ont traversé le Maroc du nord au sud en passant par l’est du pays et le haut Atlas. Les voitures ont ensuite longé la cote Atlantique via le Sahara Occidental puis traversé la dangereuse zone de Mauritanie pour arriver sans encombres à Saint Louis du Sénégal puis Malicounda après un trajet de plus de 6 000 km. Les fournitures scolaires ont été distribuées en présence du chef du village du Malicounda et de la population qui s’était réunis pour l’occasion. Tous les élèves ont reçu un cartable, des cahiers, des crayons, des livres et autres matériels. Les enseignants ont pour leur part reçu des manuels pédagogiques récupérés grâce aux dons des écoles du pays Salonais.

Combien d’enfants sont aujourd’hui parrainés par l’association ?

Sénécole scolarise 130 enfants du niveau CI (Grande Section) au niveau CP. Nous avons commencé par la construction d’un puits et de deux classes provisoires dans l’urgence, mais aujourd’hui la construction des deux classes en dure est achevée. Les élèves y sont installés et peuvent étudier dans de bonnes conditions. Nous souhaitons construire deux nouvelles classes en dur pour la rentré 2014, et procéder ainsi chaque année pour arriver jusqu’au CM2. L’école va être clôturée prochainement afin de sécuriser le terrain, et nous allons entreprendre la construction de deux prochaines classes en dur pour la prochaine rentrée d’octobre. Nous avons écrit au Ministre de l’Education Nationale Sénégalaise pour demander une aide pour le salaire des enseignants.

Quels sont les projets au programme ?

Les projets à venir : la clôture de l’école, deux nouvelles classes, mettre en place une cantine scolaire pouvant proposer un repas complet par jour à nos élèves, la formation de nos enseignants, et surtout trouver des parrains et des marraines pour les élèves (18 € par mois). Nous devrons recruter deux nouveaux instituteurs et une ou deux cantinières. Nous devrons aussi passer des accords pour l’achat du riz et du poisson pour les repas du midi. Pour pérenniser notre action nous avons bien sûr et avant tout besoin de dons de particuliers et d’entreprises pour assurer le financement des constructions. Nous avons besoin aussi de trouver de nouveaux parrains qui voudraient aider à titre individuel un enfant et suivre sa scolarité. Nous recherchons aussi des bénévoles qui aimeraient entrer dans l’aventure avec nous et nous aider dans le développement du projet.

Comment allez-vous récolter des fonds prochainement ?

Nous serons présents et actifs lors de ces prochaines manifestations : Sénécole est associée au Raid Pélissanne Aventure, nous prenons en charge la consigner du raid. Le vestiaire sera à 1 €, et la somme récoltée sera entièrement reversée à Sénécole. De plus, Sénécole est en train de voir pour organiser une soirée d’été pour rassembler les parrains et toutes personnes intéressées par ce projet.

Que peut-on apporter en tant que simple citoyen pour aider l’association ?

Sénécole a besoin de dons, et de parrainages. Avec 10 dons de 50€, nous pouvons creuser un puits, ou encore construire 2 sanitaires supplémentaires. Le bouche à oreille est un vecteur de communication important pour coopter de nouveaux donateurs. Egalement, lors de nos manifestations nous avons besoin d’aide pour l’organisation.

Propos recueillis par Robert Sergio.